Biographie : Historien, journaliste, homme politique Après avoir fait de bonnes études au lycée de Marseille, sa ville natale, il étudie le droit à Aix-en-Provence, et s'installe à Paris en 1821. Tout en rédigeant son 'Histoire de la Révolution française' (1823), il se lance dans le journalisme. D'opinion libérale, il collabore au “Constitutionnel” puis au “National”, aux côtés d'Armand Carrel et de Mignet, Il milite pour la chute des Bourbons, et se met, après 1830, au service de la monarchie de Juillet, qui le place au Conseil d'Etat. Il entame une brillante carrière politique. Député des Bouches-du-Rhône, il est plusieurs fois ministre, de l'Intérieur (cabinet Soult), de l'Agriculture et du Commerce, et encore de l'Intérieur. En 1840, il est président du conseil et ministre des Affaires étrangères. Il met en route le “retour des cendres”, mais, désavoué par Louis-Philippe dans la Question d'Orient, il se retire et se rapproche des républicains. Il accueille favorablement la Révolution de 1848, soutient Louis-Napoléon Bonaparte, mais dénonce le coup d'Etat du 2 décembre 1851 et entre dans l'opposition sous le Second Empire. C'est alors qu'il achève son “Histoire du Consulat et de l'Empire”. Il est député de Paris (en 1863, puis 1869). En 1864, il prononce le fameux discours sur “les libertés nécessaires”. Hostile à la guerre contre l'Allemagne, il est partisan de la paix en 1870. Elu en 1871 dans 26 départements, l'Assemblée nationale le nomme, le 17 février, chef du pouvoir exécutif. Il réprime férocement la Commune, prend le titre de président de la République le 31 août 1871, négocie le traité de Francfort, paye plus vite que prévu l'indemnité de guerre due à l'Allemagne et libère le territoire, le 18 septembre 1873. La majorité monarchiste de l'Assemblée le contraint de démissionner le 24 mai 1873. Le 16 mai 1877, il condamne de Broglie et meurt peu après.

Secteur d'activité : politique, chefs d'Etat
Période historique : Monarchie de Juillet