Monument aux morts de 1870, dit La Défense de Paris
Monument aux morts de 1870, dit La Défense de Paris
Monument aux morts de 1870, dit La Défense de Paris
Monument aux morts de 1870, dit La Défense de Paris
Monument aux morts de 1870, dit La Défense de Paris
Monument aux morts de 1870, dit La Défense de Paris
Monument aux morts de 1870, dit La Défense de Paris

Monument aux morts de 1870, dit La Défense de Paris


Date de création : 1879 Date d'inauguration : 1883
Type d'oeuvre :
groupe
Matériaux :
bronze
Sculpteur(s) :
Barrias, Louis-Ernest (Paris 1841 - Paris 1905)
Fondeur :
Thiébaut Frères ( - )
Inscriptions :
sur le socle : E. Barrias
sur le piédestal à l’avant : Défense de Paris 1870-1871
FLUCTUAT NEC MERGITUR
Historique :
1878 : le conseiller Blanche, élu du canton de Courbevoie, propose de faire édifier au rond-point de la Demi-Lune un groupe allégorique commémorant la sortie de Buzenval, dernière bataille du siège (19 janvier 1871). Le projet dénote une volonté de souligner le patriotisme de la capitale en ne faisant allusion qu’aux gardes nationaux, engagés tardivement dans le combat.
1879 : ouverture d’un concours par le conseil général de la Seine. Le groupe est limité à deux figures. La sculpture doit occuper le socle laissé vide par le Napoléon Ier en redingote de Seurre, provenanr de la colonne Vendôme sous Louis-Phililppe (1833) et jeté dans la Seine à la chute du Second Empire (aujourd'hui sous l'arcature de la cour des Invalides au 1er étage).
1880 : cent sculpteurs envoient une esquisse, dont Bartholdi, Carrier-Belleuse, Gustave Doré, Falguière, Mercié, Rodin.
1880 : 31 mai, le projet de Barrias est retenu au second tour devant ceux de Mathurin Moreau et d'Alexandre Lequien. Barrias volontairement rentré de Rome où il était pensionnaire à la Villa Médicis, s'était engagé dans un corps de mobiles venu défendre la capitale. On lui pardonna la 3e figure.
1883 : 12 août, inauguration par le ministre de l'Intérieur, Waldeck-Rousseau devant une foule de 100 000 personnes (salve d’artillerie, discours du président du conseil général de la Seine, défilé de détachements de troupes, des enfants des écoles, des sapeurs pompiers, etc.)
1960 : début des travaux d’aménagement du quartier d’affaire qui prend le nom du groupe, La Défense. L'oeuvre est déposée.
1961 : 17 octobre, rendez-vous des Algériens
1983 : réinstallation sur la place dessinée par Gérard Thurnauer, non loin du bassin d’Agam
1983 : 21 septembre,  nouvelle inauguration.
Description :
H. 4 m. La ville de Paris couronnée de remparts, vêtue d'une capote militaire, s’appuie sur un canon, tenant son épée de sa main droite et le drapeau de la gauche. Un garde mobile mourant près d'elle, place une dernière cartouche dans son fusil chassepot ; il aurait les traits du peintre Henri Regnault autre prix de Rome, tué à la bataille de Buzenval à l’âge de 28 ans. Les deux figures regardaient vers Buzenval. L’oeuvre s’inspire de La Défense de la barrière de Clichy par Doublemard, la place de Clichy à Paris.
Oeuvres en rapport :
1879, maquette plâtre aux 1/5 (hauteur 1,00 m.) du 1er tour du concours, Paris, Petit Palais, dépôt de la COARC 1881, Paris, Salon (SAF), n° 3600 modèle plâtre aux 2/3 du 2e degré du concours (H. 2,52 m), E. Barrias / 1880 ; 1889, Exposition universelle, Ville de Paris, n° 63, PPS 3484. La petite fille du revers a été éditée en bronze par Barbedienne en trois tailles sous le titre "Fleur d’Hiver". Il en existe un marbre conservé au musée de Pau, et un plâtre à Copenhague, Ny Carlsberg Glyptotek Plâtre exposé au musée du Petit Palais
Source :
Fonds Debuisson
Documentation du musée d’Orsay, photographies 80 AP 364-27 A à 366-2
Paris, Archives de la Seine, Vr 161 et 10624, 71, 1, liasse 10 
Archives de la Seine VR 161
2014, Orensanz, Camille, Louis-Ernest Barrias (1841-1905) : Un sculpteur sous la Troisième République, thèse de doctorat, Université Paris-Sorbonne, sous la direction de Barthélémy Jobert, catalogue raisonné et annexe I, n° 95, p. 927-943
2024, Luc Thiébaut, "Les statues de la fonderie Thiébaut et l'Algérie"
Bibliographie :
1883, L’Illustration, II, p. 49
1914, Lami, Stanislas, Dictionnaire des sculpteurs de l'Ecole française au Dix-neuvième siècle, Paris, Honoré Champion, quatre volumes, t. I, p. 57.
1983, Weill, G, “La perspective de la Défense” dans L’art et l’histoire, fig. 153-157.
1989, Paris, Quand Paris dansait avec Marianne, 1789-1889, Paris, musée du Petit-Palais, Thérèse Burollet, Daniel Imbert, Guénola Groud, p. 86-103, cat. 46, p. 118, 270
1989, Hargrove, June, Les Statues de Paris Paris, éditions Albin Michel, p. 96.
1999, Leila Sebbar, La Seine était rouge, Paris octobre 1961, éd. Thierry Magnier
2002, Hargrove June, “Qui vive ? France !”, p. 57-58 et Gotlieb Marc, “Legends of the Painter Hero : Remembering Henri Regnault”, Nationalism and French Visual Culture 1870-1914, n° 68, Center for Advanced Study in the Visual Arts, Symposium Papers XLV, Yale University Press, p. 110-112.
2006, Hargrove June, “Les monuments de la guerre de 1870-1871 et la représentation politique”, La République en représentation. Autour de l’oeuvre de Maurice Agulhon, Histoire de la France aux XIXe et XXe siècle, n° 64, Paris I-Panthéon-Sorbonne, p. 173-181.
2010, Dorsch Michael, French Sculpture Following the Franco-Prussian War, 1870-80 : Realist Allegories and the Commemoration of Defeat, Aldershot, Ashgate.
2017, Champy-Vinas Cécilie, “La Défense de Paris d’Ernest Barrias”, France Allemagne(s) 1870-1871, Paris, musée de l’Armée, p. 121-123.
2018, Champy-Vinas, Cécilie La galerie des sculptures du Petit Palais, Paris-Musées, p. 32-35, 157.
s.d., Denis Lavalle, Le monument de la Défense et la statuaire du XIXe siècle
Identifiant :
1036
Localisation à l'origine
France, Ile-de-France, Hauts-de-Seine, Courbevoie, rond-point de Courbevoie
Localisation actuelle
France, Ile-de-France, Hauts-de-Seine, Courbevoie, rond-point de La Défense

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