Monument aux morts de 1870, ou Monument à la Résistance en l’honneur des défenseurs
Monument aux morts de 1870, ou Monument à la Résistance en l’honneur des défenseurs

Monument aux morts de 1870, ou Monument à la Résistance en l’honneur des défenseurs


Date d'inauguration : 1875
Type d'oeuvre :
statue ; bas-relief
Matériaux :
marbre ; pierre
Sculpteur(s) :
Cabet, Paul (Nuits-Saint-Georges, Côte-d'Or 1815 - Paris 1876) ; Moreau, Mathurin (Dijon 1822 - Paris 1912)
Architecte :
Vionnois Félix (? - ?)
Inscriptions :
sur la base de la statue : P. CABET 1875
sur le piédestal, à l’avant : AUX CITOYENS MORTS / POUR LA / DEFENSE DE DIJON ; à l’arrière : XXX OCTOBRE MDCCCLXXX ; sur la base du piédestal, à l’est : GARDE NATIONALE ; à l’ouest : INFANTERIE DE LIGNE ; au nord : CHASSEUR A PIED ; au sud : GARDE MOBILE
Historique :
1870 : décision dès le 3 novembre d’ériger un monument du Trente-Octobre commémorant la résistance de Dijon face aux armées allemandes.
Dès la fin des hostilités, le conseil municipal fait appel au sculpteur François Jouffroy, lequel offre d’exécuter le travail gratuitement. Mais très rapidement des différends opposent l’architecte Félix Vionnois et Jouffroy.
1874 : Jouffroy se démet. Devant la lenteur de l’avancement du projet, le maire Anatole Mairet fait appel aux sculpteurs Paul Cabet et Mathurin Moreau.
1875 : le monument, recouvert d’une bâche, est prêt à être inauguré. Mais Cabet a modifié la statue de la Résistance en lui ajoutant un bonnet phrygien, aussi l’administration préfectorale refuse de donner l’autorisation d’inaugurer. Le 26 octobre, les soldats, par ordre du général Galifet, sur réquisition du préfet, descellent l’oeuvre de Cabet considérée comme une personnification de la Commune. La statue est brisée au cours de l’opération. L’affaire connaît un retentissement national, à la Chambre des Députés et dans la presse. Des fragments de la statue originale sont déposés au musée puis à Nuits-Saint-Georges.
1878 : le conseil municipal vote une somme de 20 000 F. pour le rétablissement de la statue.
1880 : inauguration le 30 octobre d’une réplique en marbre dessinée par Vionnois, exécutée par Daumas et Gréber. Le marbre est offert par le gouvernement.
1950 : restauration du monument
Description :
Moreau est l’auteur du bas-relief sur le piédestal représentant un soldat debout, flanqué à sa droite d’un blessé qu’il protège et d’une femme agenouillée tenant dans ses bras un enfant. Le monument est en pierre, seule la statue est en marbre de Carrare. Sur la base sont inscrits les noms des défenseurs de la ville et les corps de troupe auxquels ils appartenaient. H. 2,80 m.
Oeuvres en rapport :
1873, Salon, aquarelle de Félix Vionnois, n° 3046, Dijon, musée des Beaux-Arts Maquette en terre cuite, Dijon, musée des Beaux-Arts ; terre crue, Paris, musée des Arts décoratifs. Plâtre H. 2,73, Dijon, musée des Beaux-Arts Fragments de la première statue, Nuits-Saint-Georges Statuette, bronze par Gruet fondeur, Dijon, musée des Beaux-Arts
Source :
Fonds Debuisson
Dijon, Archives municipales, 1 M XVI 43-4/4 et 4/5 ; 1I1/109 ; 1I1-11
Documentation du musée du Louvre
Documentation du musée d’Orsay, photographie 78 AP 155-23 à 27
1987, Baridon Laurent, Les monuments publics érigés à Dijon entre 1789 et 1914, mémoire de maîtrise sous la direction de Roland Recht, Université de Bourgogne, p. 118-132
2003, relevé sur le terrain par l’équipe scientifique
Bibliographie :
1914, Lami, Stanislas, Dictionnaire des sculpteurs de l’Ecole française au dix-neuvième siècle, quatre volumes, t. I, p. 222
1986, Martinet-Georgel (Chantal), “La République s’installe à Dijon : histoire d’une bataille monumentale”, Monuments historiques, avril-mai 1986, n° 114, pp. 69-72
Identifiant :
1043
Localisation à l'origine
France, Bourgogne-Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon, place du Trente-Octobre et de la Légion d’Honneur
Localisation actuelle
France, Bourgogne-Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon, place du Trente-Octobre et de la Légion d’Honneur

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