Allégorie de la Ville de Soissons devenue Monument aux morts de 1914-1918 (première version)
Date de création :
1922
Catégorie de monument : Allégories civiques
Type d'oeuvre :
statue ; bas-relief
Matériaux : pierre
Sculpteur(s) :
Lamourdedieu, Raoul (Faugerolles, Lot-et-Garonne 1877 - Pierrefonds 1953) ;
Bartholomé, Albert (Thiverval, Seine-et-Oise 1848 - Paris 1928)
Architecte :
Ermant
(? - ?)
Inscriptions : sur la plinthe : RAOUL LAMOURDEDIEU SCULPR
à l'avant : A/ SOISSONS IMMORTELLE/ A SES ENFANTS TOMBES GLORIEUSEMENT / POUR LA PATRIE / 1914 - 1918 ; dessous : OFFERT A SA VILLE NATALE / PAR / MADAME LOUIS PETROT / NEE HELENE LABARRE / 19 NOVEMBRE 1861 - 3 MAI 1912
en haut du piédestal, à l’arrière : LEUR SACRIFICE A SAUVE / LA PATRIE ET LA LIBERTE
Historique : 1913 : 2 mai, la Ville de Soissons accepte le don de 150 000 F de Mme Pétrot, née Labarre pour l'érection place Saint-Christophe d'un monument célébrant la ville et trois des épisodes marquant son histoire (le vase de Soissons, le passage de Jeanne d’Arc, les trois instituteurs fusillés en 1870). Bartholomé est chargé de l’exécution ; l’architecte est le sénateur Ermant.
1914 : l'allégorie de Soissons terminée passe la guerre dans l'atelier du sculpteur
1919 : le conseil municipal de Soissons propose de la placer sur le monument aux morts confié à Raoul-Eugène Lamourdedieu. Bartholomé accepte à condition qu'on ne puisse voir les deux figures allégoriques en même temps.
1924 : mise en place du monument dont la statue de Bartholomé occupe le sommet, sans inauguration.
1935 : juillet, l'allégorie de Soissons enlevée est érigée parc du quartier Saint-Crépin avec l'accord de Florence Bartholomé. Transport et nouveau socle : 28 000 F
1935 : inauguration du monument de Lamourdedieu
L'allégorie est parfois appelée Mme Bartholomé ou La Dame blanche. Refusée par les anciens combattants, quatre porteurs de flamme de Lamourdedieu l'avaient remplacée.
.
Description : Bartholomé réalise l’allégorie de la ville qui surmonte le piédestal, Lamourdedieu exécute les quatre porteurs de flamme et les reliefs. Quatre sentinelles entourent le monument : un Franc, un bourgeois de la commune du XIIe siècle et deux Poilus. Les reliefs représentent : en haut, les Poilus partant aux tranchées, la Victoire protégeant les défenseurs de la ville et un combat entre un lancier français et un uhlan, gisant terrassé. En bas : le passage de Jeanne d’Arc à Soissons, les Soissonnais fuyant devant le bombardement, et le Vase de Soissons..
Source : Fonds Debuisson
Archives de la Seine, 10624 / 72/1 liasse 20
Documentation du musée d'Orsay, photographie 98 AP 37-31
1986, relevé sur le terrain par l’équipe scientifique
Bouloy, Philippe, Picardie, service régional de l’Inventaire
2003, octobre, communication écrite de Mme Jacqueline Didier, directeur général des Archives municipales de Soissons, et Mme Martine Delval
2012, Garcia, Claire, La statuaire publique en France pendant l’entre-deux-guerres : réalités et enjeux, thèse de Doctorat, Paris Ouest Nanterre la Défense, cat. excel
Bibliographie : 1996, Première guerre mondiale de la Flandre occidentale (Belgique) à l'Alsace, Le Guide, Collection le Guide, éditions Casterman, Tournai
1988, Becker, Annette, Les Monuments aux morts : mémoire de la Grande Guerre, Paris, éditions Errances
1993, Fédération des sociétés d’histoire et d’archéologie de l’Aisne, t. 38, p. 214
2017, Burollet, Thérèse, Albert Bartholomé 1848 - 1928. La redécouverte d’un grand sculpteur, Paris, Arthena, S. 60/A à 60/E, p. 276-278.
Identifiant : 13
Localisation à l'origine
France, Hauts-de-France, Aisne, Soissons, place Centrale
Localisation actuelle
France, Hauts-de-France, Aisne, Soissons, place Fernand-Marquigny, ancienne place Centrale
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