Monument à Théophraste Renaudot
Date d'inauguration :
1893
Type d'oeuvre :
statue
Matériaux : bronze
Sculpteur(s) :
Boucher, Alfred (Bouy-sur-Orvin 1850 - Aix-les-Bains 1934)
Personnage(s) représenté(s) :
Renaudot, Théophraste
(Loudun 1586 - Paris 1653)
Architecte :
Mizard Edouard-Ernest
( - )
Inscriptions : sur le piédestal : IL FAUT QUE EN UN ESTAT / LES RICHES AYDENT AUX PAUVRES, / SON HARMONIE CESSANT LORSQU’IL / Y A PARTIE D’ENFLEE OUTRE MESURE / ET LES AUTRES DEMURANT ATROPHIEES ; SEULEMENT FERAY-JE UNE PRIERE AUX PRINCES ET AUX ESTATS ESTRANGES, DE NE PERDRE POINT INUTILEMENT LEUR TEMPS A VOULOIR FERMER LE PASSAGE A MES GAZETTES, VEU QUE C’EST UNE MARCHANDISE DONT LE COMMERCE NE S’EST JAMAIS PU DEFENDRE ET QUI TIENT CELA DE LA NATURE DE TORRENTS QU’IL SE GROSSIT PAR LA RESISTANCE
Historique : 1884 : Gille de La Tourette écrit une biographie de Renaudot, lui consacre des conférences et tente d’obtenir qu’un monument lui soit élevé à Loudun, sa ville natale. Au sortir d’une de ces conférences, Alfred Boucher lui aurait proposé de faire la statue.
1892 : un comité parisien présidé par Jules Claretie se constitue pour élever un monument au “père du journalisme français, créateur des monts de piété et de l’assistance publique”. Les contributions sont à adresser à Delabre, trésorier.
1892 : 20 juillet, autorisation d'érection de la ville de Paris consultée, à la suite du refus de Loudun, L’Etat accorde une subvention de 10 000 F. Le monument est érigéé à l’emplacement approximatif du siège de la Gazette et du centre crée pour les pauvres malades.
1893 : 4 juin, inauguration. Un poème est composé par du Martray en hommage à la sculpture d'Alfred Boucher, qui est en même temps une ode à la liberté : “Tout va-t-il donc ainsi finir ? Non, tout commence, / Presse libre salut ! Presse, creuset profond / Où se transforme tout ce que les hommes font, / Et d’où la vérité martelée et trempée / Etincelante sort, pure comme une épée, / J’applaudis au labeur de tes noirs forgerons ! ...”.
1894 : une statue de Renaudot, d’Alfred Charron est finalement mise en place à Loudun.
1941 : refondu sous le régime de Vichy
Description : Le coq du piédestal rappelle l’enseigne “Au grand coq” de l’établissement de Renaudot.
Oeuvres en rapport : 1894, statue d'Alfred Charron érigée à Loudun
Source : Fonds Debuisson
Archives nationales F/21/4856 dossier 44
Documentation du musée d’Orsay
1979, Lanfranchi, Jacques, Statues de Paris, thèse de doctorat de IIIe cycle, sous la direction de Maurice Agulhon
Bibliographie : 1893, 1er mars, La Plume, p. 89-91
1893, L'Illustration, I, p. 469
1913, L’Illustration, 29 novembre, “Les statues de Paris”, p. 414-418.
1989, Hargrove, June, Les Statues de Paris, Paris, éditions Albin Michel, p. 136, 157, 310
1996, Poisson, Georges, Le sort des statues de bronze parisiennes sous l'occupation allemandes, 1940-1944, dans Paris et Ile-de-France, Mémoires publiés par la Fédération des sociétés historiques et archéologiques de Paris et de l'Ile-de-France, tome 47, p. 225-226
2013, Piette, Jacques, Alfred Boucher. L'oeuvre sculpté, catalogue raisonné
2018, Lalouette, Jacqueline, Un peuple de statues. La célébration sculptée des grands hommes (France 1801-2018), photographies de Gabriel Bouyé, Paris, Mare & Martin, p. 80, 264 : ne mentionnent que la statue de Loudun.
Identifiant : 5330
Localisation à l'origine
France, Ile-de-France, Seine, Paris, 4e arr., rue de Lutèce
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